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Châtillon-en-Diois (Drôme) - France

 

POEME DE 1890

Histoire

Les multiples souvenirs historiques du village médiéval de Châtillon-en-Diois.

Tourisme

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Surprise...

Châtillon-en-Diois vu par Mademoiselle Joséphine Bourdat en 1890 le temps d'un poème.

Cartes & plans

Le plan de Châtillon-en-Diois par Djinn Bain et celui du Diois de Die à Lus-la-Croix-Haute, en passant par Archiane.

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Les fêtes, rencontres, foires et manifestations organisées chaque année par les habitants de Châtillon-en-Diois.


CHATILLON
par Mlle Joséphine BOURDAT, Avril 1890

Il est au pied des monts que la neige couronne
Un petit coin chéri, du Bez environné
CHATILLON, c'est ainsi que le temps l'a nommé
S'abrite mollement sous le ciel qui rayonne

GLANDAZ au blanc manteau protège son clocher
L'arbre de liberté s'élève entre les dalles.
Du château renversé, les ruines féodales
Sous son ombrage aimé sont venues se cacher.

Et gaiement les oiseaux gazouillent dans les roches.
A l'antique beffroi ils ont bâti leurs nids.
Où montaient les guerriers s'abritent les petits
Et le frais liseron pose partout ses cloches

La lampe du mineur sur les flancs de Piedmar
Comme une étoile d'or étincelle dans l'ombre
Puis vacille et frémit au vent de la nuit sombre
Et le veilleur actif prend l'or dans ce rempart.

On ne le dirait point, les fleurs y sont si belles
L'herbe du vert tapis entoure ses côteaux.
Bien douce va la vie, bien calme est le repos
Au pied de ses rochers aux neiges éternelles

Oh ! Comme nous aimons ces clochettes rustiques
Sonnant matin et soir le départ du troupeau.
Nous aimons tous ces chants appris dès le berceau,
Nous aimons ces grands bois aux teintes magnifiques.

Les matins de Juillet nous aimons cette voix
Qui passe dans les champs au souffle de la brise
La vague des blés mûrs qui les incline et glisse
Le calme des forêts, le silence des bois.

Puis nous aimons surtout cette eau où se reflète
De l'aurore au couchant l'azur de ton ciel bleu,
Si pure que le soir, les étoiles de feu
Se mirent dans les flots couronnés d'étincelles.

Oh ! Nous restons fidèles au culte des aïeux,
Ces champs qu'ont arrosé la sueur de nos pères
Nous les gardons, avec les traditions austères
Que ces vaillants pour nous, laissèrent après eux.

Rien ne vaut à nos yeux, ce souffle des collines
Ces horizons laiteux que dore le couchant.
Où le père a vécu, doit vivre aussi l'enfant ;
Ces parfums d'air natal font les nobles poitrines.

Le coeur grandit et monte du pied de ces sommets
Si haut que l'aigle altier les choisit pour son aire.
Aussi avons nous tous les bras forts, l'âme fière ;
L'Histoire le sait bien, ne l'oublions jamais.

Dignes de nos aïeux avançons dans la vie.
Ceux qui dorment tout près leur éternel sommeil
Nous répètent à tous : Vertu, Honneur, Patrie.

Oh ! Patrie, ciel aimé
Oh ! Terre des grands coeurs, terre de la vaillance
Nous t'aimons d'un amour infini douce France,
Toi dans l'ardent foyer va rayonner sur tous.

Mais nous aimons surtout ce coin qui nous vit naître
Ce vallon calme et frais qui nous a vu grandir
Ce nid plein de ciel bleu où nous voulons mourir
Ce souffle des hauteurs qui nous donné d'être.

Cette terre nous tient par un suprême lien
Nous voulons vivre là, Dieu nous fit cette place.
Puisqu'ici bas, je suis l'hirondelle qui passe
Je pose ici mon nid, j'y reste, on est si bien.

Oh ! CHATILLON, tu fais la vie sereine et douce
Calme comme un beau jour éclairé d'un espoir,
Sans crainte et sans regrets, j'attendrai là mon soir
Puis je reposerai sous tes fleurs, sous ta mousse.

Et le Bez de son chant monotone et joyeux
Bercera ce sommeil
Vivre et mourir ainsi, dormir ici, quel rêve !
C'est le seul que l'on forme auprès de tes flots bleus.    
 

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